Publié le 20 Juin 2011

Enjambement et rejet renvoient un même phénomène. Dans les deux cas le sens de la phrase ne se termine pas avec la fin du vers.

 

La différence entre les deux la plus souvent indiquée est la longueur du segment "débordant".

Ainsi l'enjambement indique qu'une partie relativement importante de la phrase se trouve au vers suivant.

Alors que dans le cas du rejet seulement un ou deux mots débordent de la phrase débordent au vers suivant.

 

 

Rédigé par cherch-R

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Publié le 15 Avril 2011

En ces temps de fuites et nuages radioactifs, je me demande s'il faut prendre des précautions particulières...  jean

 

 

Suite à l'accident nucléaire survenu à Fukushima (Japon) et à l'arrivée de gaz et particules radioactives en Europe et en France, faut-il changer ses habitudes alimentaires ?

Il n'est pas évident de répondre à cette question.

N'étant pas des experts en matière de risques liés au nucléaire, nous nous sommes tournés vers l'Institut de Radiprotection et Sûreté Nucléaire (IRSN) et la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD). Les sites internet de ces deux structures donnent nombreuses informations sur la situation au Japon et en France, avec des mises à jour régulières.

 

 

Les deux sites rapportent ces mêmes informations : 

- traces du panaché radioactif issu de l'accident nucléaire à Fukushima sont bien présentes dans l'ensemble de l'hémisphère nord ;

- des traces de gaz, aérosols et particules radioactifs ont été identifiées dans l'air et dans la pluie en France, en doses relativement faibles.


 

Les deux sites sont aussi d'accord pour dire que, suite à l'accident du 11 mars au Japon, en Europe et en dans les territoires français :

- les risques d'irradiations et ceux liés à l'inhalation d'air contaminée sont faibles voir négligeables ;

- les contre-mesure telle le confinement et la prise d'iode stable ne sont pas justifiées.


 

 

En revanche, les opinions divergent quant au comportement à adopter vis-à-vis de la consommation d'eau de pluie et de certaines classes d'aliments.

 

 

 

Pour la consommation  d'eau de pluie :

  • L'IRSN affirme que, en vue de niveaux de concentration d'iode 131 et autres éléments radioactifs dans l'eau de pluie, « l’eau, y compris celle des citernes collectant la pluie, peut être utilisée sans restriction ».
  •  
  • Alors que pour le CRIIRAD même si « ces très faibles activités n’induisent aucun risque pour les personnes qui se sont trouvées sous la pluie sans protection. [...] L’utilisation de l’eau de pluie comme source principale d’alimentation est déconseillée, en particulier si les consommateurs sont de jeunes enfants. »
  •  
  • Et tandis que pour l'IRNS « les niveaux de concentration attendus et observés dans l’eau de pluie sont sans risques pour les différents usages de l’eau recueillie en citerne (arrosage, alimentation…) ».
  •  
  • Sur le site du CRIIRAD on peut lire : « De nombreuses personnes nous ont demandé si elles pouvaient continuer à consommer l’eau de leur citerne (eau collectée sur le toit de leur habitation). Compte tenu des niveaux de contamination mesurés jusqu’à présent, la consommation ponctuelle de quelques verres d’eau ne pose pas problème. En revanche, si l’eau recueillie doit servir de source principale d’alimentation sur 15 jours ou 3 semaines, la dose reçue pourrait atteindre, voire dépasser le seuil à partir duquel le risque n’est plus considéré comme négligeable, en particulier si les consommateurs sont de jeunes enfants. Il s’agit de niveaux de risque très faibles mais qu’il vaut mieux éviter. Rappelons par ailleurs que le ministère de la santé ne considère pas l’eau de pluie comme une eau potable et met en garde contre les risques associés à sa consommation.
  • Si vous ne pouvez pas éviter d’utiliser l’eau récoltée sur votre toit pour l’arrosage de votre jardin potager, veillez à arroser la terre et non pas les feuilles des légumes : l’absorption est importante et rapide au niveau des surfaces foliaires ; plus lente et beaucoup moins efficace à partir du système racinaire des plantes. »

 

De même, l'avis des deux organismes diffère sur l'aptitude à avoir face à certains aliments.  

  • Pour l'IRNS « les denrées alimentaires les plus sensibles aux retombées radioactives atmosphériques (légumes à feuilles et lait) ne seront pas significativement affectées par les dépôts et pourront être consommées sans limitation. »
  •  
  • Alors que le CRIIRAD, tout en considérant que  « le risque lié à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les retombées radioactives devrait rester limité » réponds ainsi à la question « Dois-je faire attention à mon alimentation ? » : « La réponse à cette question est un choix individuel. Les risques sont certes très faibles mais si l’on tient compte de la durée possible de la contamination, de l’existence d’habitudes alimentaires particulières et de la vulnérabilité de certains groupes de populations (enfants, femmes enceintes ou allaitant), on n’est plus dans le domaine du risque négligeable et il semble utile d’éviter des comportements à risque. »
  • Puis encore « Il y a, a priori, deux catégories d’aliments à considérer : ceux qui sont contaminés par dépôt direct et ceux qui sont contaminés par transfert ». Dans le premier groupe on trouve « les végétaux à larges feuilles type salades, blettes, épinards, choux, oseille… (sauf s’ils sont cultivés sous serre évidemment) », tandis que le deuxième inclut « le lait et les fromages frais (en particulier de chèvre et de brebis), la viande sauf pour les troupeaux encore en stabulation. [...] Il semble utile d’éviter des comportements à risque : éviter que les aliments sensibles constituent, sur les prochaines semaines la base de l’alimentation de la famille. [...] 0n peut ainsi préférer le lait "longue conservation" au lait frais, ne pas faire d’excès avec les fromages frais de brebis, les blettes, les salades ou les épinards. »

 

 

 

 

Pas facile donc de répondre à la question des précautions alimentaires suite à l'accident nucléaire survenu au Japon.

Plus facile, en revanche, pointer l'écart notable entre les positions de ces deux institutions !

 

 

 

 

Pour en savoir plus :

Nous vous conseillons la lecture des documents que nous avons cités dans cet article, c'est-à-dire, le  document Contamination de la France par les rejets de la centrale de Fukushima Daiichi : quels sont les risques ? - Version du 9 avril 2011 disponible sur le site de CRIIRAD et le document Impact à très grande distance des rejets radioactifs provoqués par l’accident de Fukushima - Mise à jour du 8 avril 2011, consulté sur le site de l'IRSN).

 

Vous trouverez sur ces sites nombreuses autres informations, de l'activité de l'iode 31 aux doses inhalées selon l'age (site CRIIRAD), de l'évolution de la radioactivité dans l'air à la modélisation de la dispersion de la pollution radioactive dans l'atmosphère (site IRSN).

 

 


Par ailleurs, la situation n'étant pas stabilisée,

il est possible que des indications différentes soient données dans les jours ou mois à venir.

Cet article a été écrit en date 15/04/11, tenez-vous donc au courant des dernières mises à jour sur les sites indiqués,...

 

... Et n'hésitez pas à croiser les infos !

 

 

 

 

Liens :

Dossier Japon CRIIRAD.

 

 


 


Rédigé par cherch-R

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Publié le 12 Avril 2011


Qu'est-ce une élision ?

 

 

 

Avec le terme d'élision on indique la suppression du dernier son vocalique d'un mot devant un autre mot commençant par une voyelle ou par un h muet. La lettre supprimée est dite élidée ou caduque. La suppression de la lettre caduque est indiquée par l'apostrophe ( ' ).

 

L'élision est un cas particulier d'apocope, elle est donc un métaplasme.

 

Quelques exemples d'élision :

Le ami devient l'ami ; La histoire devient l'histoire ; Je ai devient j'ai.

 

 

 

Pour en savoir plus :

www.aidenet.eu

Rédigé par cherch-R

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Publié le 12 Avril 2011

Que sont l'aphérèse, apocope et la syncope ?

 

 

 

Aphérèse, apocope et syncope sont différentes formes de métaplasme.

L'étymologie du mot métaplasme nous aide à comprendre ce que réunis ces différentes figures de style ou "de diction". En effet le mot métaplasme dérive du grec metaplássō, qui signifie « je transforme ».

 

En linguistique, le terme renvoi aux modifications subies par un mot dans son histoire ou en passant d'une langue à l'autre (par exemple du latin testa au français tête).

 

En rhétorique ce mot indique une modification de l'aspect sonore ou graphique d'un mot afin d'obtenir des effets sonores particulier (allitérations, assonance, rimes, etc.) ou pour éviter des sonorités désagréables (cacophonie). Ces figures peuvent aussi être utilisées à l'écrit pour reproduire l'effet du parlé.


 

L'aphérèse consiste dans la suppression de phonèmes ou de syllabes en début de mot.

On a des exemples d'aphérèse avec certains diminutifs :
Sébastien devient Bastien.

 

Avec des mots courant, par exemple :
Autobus qui devient Bus ; internet qui devient net ; petit qui devient ti.

 

Dans les utilisations argotiques :
Capitaine qui devient pitaine ; Americains qui devient ricains.

 

Par ailleurs des aphérèses se produisent aussi quand on prononce rapidement certain mot :

Bonjour qui devient 'jour ; vous qui se limite au son z (exemple : z'avez envie ou pas?).


 

L'apocope est la suppression de phonème ou syllabes en fin de mot.

Un cas particulier d'apocope est l'élision. L'élision est la suppression de la dernière voyelle d'un mot devant un autre mot commençant aussi par une voyelle. L'effacement de la lettre caduc est signalé par l'apostrophe.

 

On a des exemples d'apocope avec certains diminutifs de nom propres ou de noms communs :
Alexandre devient Alex ; Métropolitain devient métro ; petit-déjeuné devient petit-déj.


 

La syncope est la suppression d'un ou plusieurs phonèmes en milieu d'un mot.

 

On a des exemples de syncope dans la prononciation de certains mots, par exemple :
Monsieur qui devient msieu.

 

 

Rédigé par cherch-R

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Publié le 2 Avril 2011

Un employeur peut-il faire travailler un stagiaire jusqu'à minuit ?                       sylvie

 

 

 

Le stagiaire, si majeure, peut se voir attribuer des horaires de nuit.

Ceci doit avoir été spécifié dans la convention de stage et n'implique malheureusement pas l'obligation d'une augmentation de la gratification*.

En revanche, selon les branches et les entreprises, on peut envisager un repos compensateur (je conseille de se renseigner au 3939 Allo service public pour avoir des renseignements précis selon le cas).


 

Pour les mineurs, le travail de nuit est généralement interdit (sauf accord de l'inspection du travail), ceci vaut aussi pour les stages.


 

 

Pour le reste le travail du stagiaire est régi par le Code du travail ainsi que par le Décret de loi n°2006-1093 du 29 août 2006.

 

Ceci implique que :

  • La durée du travail applicable au stagiaire non titulaire d'un contrat de travail ne peut excéder la durée légale hebdomadaire (35 heures, Article L3121-10) et journalière (10 heures, Article L3121-34). [Article L6343-2 du Code du travail]


  • La durée maximale hebdomadaire ci-dessus fixée s'entend de toute heure de travail effectif ou de présence sur les lieux de travail. [Article L6343-2 du Code du travail].


  • Sauf stipulations contraires d'un accord d'entreprise ou d'établissement, la semaine civile débute le lundi à 0h et se termine le dimanche à 24h [Article L3122-1, modifié par LOI n°2008-789 du 20 août 2008 - art. 20 (V)].


  • Le stagiaire non titulaire d'un contrat de travail ne peut accomplir d'heures supplémentaires [Article L6343-3 du Code du travail].


  • Le stagiaire non titulaire d'un contrat de travail bénéficie du repos dominical. [Article L6343-4]

 

 

Pour ce qui est du travail de nuit :

  • Tout travail entre 21 heures et 6 heures est considéré comme travail de nuit. [Article L3122-29]


  • Pour les activités de production rédactionnelle et industrielle de presse, de radio, de télévision, de production et d'exploitation cinématographiques, de spectacles vivants et de discothèque, la période de travail de nuit est fixée entre 24 heures et 7 heures. [Article L3122-30]


  • La durée quotidienne du travail accompli par un travailleur de nuit ne peut excéder huit heures. [Article L3122-34]


  • Le recours au travail de nuit est exceptionnel. Il prend en compte les impératifs de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et est justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale [Article L3122-32].


  • Lorsque le travail de nuit est incompatible avec des obligations familiales impérieuses, notamment avec la garde d'un enfant ou la prise en charge d'une personne dépendante, le salarié peut refuser d'accepter ce changement sans que ce refus constitue une faute ou un motif de licenciement [Article L3122-37].


  • Les travailleurs de nuit bénéficient de contreparties au titre des périodes de nuit pendant lesquelles ils sont employés sous forme de repos compensateur et, le cas échéant, sous forme de compensation salariale Article L3122-39 .

 

 

 

 

*En effet, comme indiqué par la section relative au travail du service public (joignable au 3939 Allo service public), la gratification est calculée en pourcentage du SMIC et ne tiens pas compte des horaires de travail du stagiaire.

 

 

Rédigé par cherch-R

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Publié le 27 Septembre 2010

Quelle est la différence entre mandarines et clémentines?                                    banale


 

C'est une question que l'on s'est tous posés un jour : mais quelle est donc la différence entre une clémentine et une mandarine ?


 

Voici la réponse :


La mandarine est le fruit donné par le mandarinier ; la clémentine est un hybride naturel résultant du croisement entre mandarine et orange douce.

La clémentine descend donc de la mandarine.

 

Une autre différence importante entre les deux agrumes est l'absence presque totale de pépins dans la clémentine dont la reproduction se fait en conséquence par greffage.

 

Mandarines et clémentines se distinguent ensuite par la taille (généralement plus importante pour les mandarines), l'épaisseur de la peau (la mandarine ayant la peau plus granuleuse et épaisse) et le goût (la mandarines étant généralement plus parfumée, la clémentine plus douce).

 

Par ailleurs, ils existent nombreuses variétés de mandarines et des clémentines.

 

 

 

 

Pour en savoir plus :

www.inra.fr Le site de l'institut national de la recherche agronomique.

www.guichetdusavoir.org  La réponse du Guichet dusavoir.

www.passeportsante.net Plein d'informations, nutritionnelles et historiques.


Rédigé par cherch-R

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Publié le 13 Avril 2010

Sauriez-vous m'indiquer un endroit où boire du vinho verde à Paris ?               portugalMania



Le vinho verde (vin vert) est un vin jeune typique du Portugal.

Légèrement pétillant, il se boit frais à l'apéro et avec grand plaisir !


Pour retrouver un peu du goût de vos vacances portugaises, nous vous conseillons un petit bar au 8 rue Sorbier (Paris 20) : le "Retour o Sorbier", connu aussi avec le nom de "Vieira Brites Urbano" - plan.


À deux pas du métro Menilmontant et de la rue Oberkampf, dans une ruelle avec peu de trafic et pas mal d'autres bars, vous attendent une agréable terrasse arborée et un accueil sympathique.

Le vinho verde est pas très cher (mais peut-être un peu trop pétillant) et on y déguste acras et petites gourmandises.

Testé et approuvé.

Rédigé par cherch-R

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Publié le 31 Mars 2010

Que veut transmettre l'écrivain Camus dans son oeuvre Caligula (surtout la signification du dénouement)? pff


La pièce fut inspirée à Camus par les Vies des douze Césars de Suétone.
La première version remonte à 1937. Camus reviendra plusieurs fois sur cette pièce, la dernière version de l’œuvre remontant à 1958.

Caligula a été pensée comme faisant partie d’une trilogie de l’absurde,
avec L’Étranger et Le Mythe de Sisyphe. La pièce raconte la folie de Calligula, l'empereur romain, ici prototype de l’homme de l’absurde.


L’intrigue se déroule entre 37 et 41. Après la mort de Drusilla, sœur et maîtresse de Caligula, celui-ci s’adonne à des cruautés arbitraires et ignobles, jusqu’à qu’on le tue lors d’une conjuration.
D’inspiration historique, cette pièce n’est pas moins une tragédie existentielle.
Camus lui-même définit Caligula comme « la tragédie de l’intelligence ».

Pourquoi lier Caligula à la thématique de l’absurde ?

La mort de Drusilla va révéler à Caligula l’absurdité de la vie humaine.
Ce décès montre à l’empereur que vie et mort peuvent s’échanger les rôles :
la vie étant source de souffrance et non de joie, la mort davient libération (de la souffrance).

Le monde est ressenti alors comme absurde, étrange et étranger.
La mort ne donne pas du sens à la vie, au contraire, elle en démontre l’inutilité.

«[...] Ce monde, tel qu'il est fait, n’est pas supportable
[...]»
«
[...] Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux [...]»

Caligula prend conscience, suite à la perte de sa sœur-maïtresse, de l’inutilité du vivre.
Il se trouve ainsi prisonnier de la tension entre le besoin de sens propre à l’esprit humain et les conditions mêmes de son existence.


Quoi lire derrière la cruauté ?


La cruauté de Caligula suite au décès de l'être aimé peut être interprétée de plusieurs façons :

-    Comme une tentative de seconder la cruauté de la vie elle-même.

-    Comme une façon de démontrer aux autres la véridicité de la découverte faite par l’empereur : la vie est souffrance, arbitraire et non sens.

-    Comme une tentative de s’abstraire de l’arbitraire de l’existence en maîtrisant la destinée des autres. Priver les autres de leur liberté pour être libre. « Je n’ai pas tellement de façons de prouver que je suis libre » dit-il. Caligula donc comme symbole de la révolte contre l’absurde.
Il dit par ailleurs « ce monde, tel qu'il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité
».  Il est intéressant remarquer que la Lune, est une représentation de la déesse Iside.
Dans le mythe, Iside redonne la vie à Osiride, son mari, en recomposant son corps qui avait été réduit en morceaux. L’appel de Caligula à Iside, est un appel à son pouvoir de guérir, à son pouvoir de recomposer l’absolu morcelé.

-    Mais sa cruauté peut aussi être lue (particulièrement dans la dernière version de la pièce, beaucoup plus politique que les précédentes) comme une tentative de pousser les autres à la révolte. Révolte qui naît du spectacle du déraisonnable.
La pièce donne donc aussi à réfléchir sur la question de l'obéissance.
Caligula sait qu’à cause de ses acts on organise son assassinat, il en est conscient et il laisse faire.
Il amène donc les autres à se rebeller à l'absurde, comme il a lui même essayé de le faire.
Pousser les autres à la révolte revient, dans ce cas, à une sorte de suicide du protagoniste, suicide qui lui donne accès à la mort, donc à la libération de la souffrance qu’est la vie.
Le fait qu’il tue Caesonia, sa maîtresse, peut être lu comme le geste extrême pour se détacher complètement de la vie.

 

Comme on le voit ces lectures peuvent se superposer.


Sites à voir :

www.comptoirlitteraire.com

http://webcamus.free.fr

Rédigé par cherch-R

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Publié le 21 Mars 2010

Pourriez vous me conseiller un déodorant bio, naturel, sans alcool, ni saloperies ?      pfff


 


Pour un déodorant complètement naturel, sans alcool ni parfum synthétique, vous pouvez utiliser l'alun de potassium, dit aussi cristal de potassium ou pierre d'alun.

 



Qu'est-ce ?

L'alun de potassium est un minéral.

Appelé aussi cristal de potassium, il est un anti-odorant naturel.

 

 

Comment ça marche ?


Le cristal de potassium empêche la prolifération des microorganismes responsables des odeurs de la transpiration, tout en laissant respirer la peau.

L'odeur propre à la transpiration est due principalement aux bactéries présents sur la surface cutanée. Ceux-ci trouvent un environnement qui leur est propice dans les parties où l'on transpire.

L'alun de potassium, avec ses propriétés anti-bactériennes, empêche la prolifération de ces microorganismes, neutralisant ainsi la source des mauvaises odeurs.


A la différence des antitranspirants ou déodorants ''traditionnels'', il ne masque pas une odeur déjà existante et n'empêche pas la bénéfique transpiration de la peau, fondamental pour la régulation thermique de notre corps.

Inodore, il élimine les odeurs pour 24h et ne laisse pas de traces sur la peau.

 


Pour qui ?


Hypoallergénique, il est utilisable par tous types de peaux.


En vue de ces propriétés astringentes il peut irriter des peaux particulièrement sensibles.
Si la peau est immédiatement irritée il ne faudra pas utiliser cette pierre comme déodorant. Si la peau s'irrite après quelques semaines d'utilisation, il faudra alterner l'utilisation du cristal avec celle d'un autre produit.



Mode d'emploi ?


L'alun est vendu sous forme de caillou brut, ou en stick.


Il faut humidifier le cristal avec de l'eau, puis le passer sur les zone à désodoriser.
Après utilisation, sécher le cristal.

Il semblerait qu'il faut éviter de le poser directement sur les surfaces en marbre.


Il peut être utilisé avec votre parfum habituel, puisque il n'as pas une odeur propre.



Et en plus....


Outre que pour ses propriétés déodorantes, l'alun de potassium est utilisée aussi :

  1. - Contre l'herpès labial.
  1. - Comme antiseptique naturel en cas de petites coupures ou mycoses.
  1. - Après le rasage pour diminuer l'irritation de la peau.
  1. - Pour faciliter la cicatrisation en cas de petites coupures.
  1. - Pour éviter ou diminuer le gonflement et les démangeaisons en cas de piqure de moustiques.
  1. - Pour ralentir la formation de callosités sous les pieds.
  1. - Dans certains pays on l'utilise aussi pour raffermir et tonifier la peau.
  1. Eliminer les odeurs d'ail; ognons, poissons etc sur les mains.


Dans ces cas on l'utilise exactement de la même façon indiqué plus haut : humidifier et passer sur la zone intéressée.


Cet antiodorant ne relâche ni de gaz ni de produit chimique dans l'air.



Et ça marche ?


Oui, ce ''déodorant'' naturel marche très bien.
Nous l'avons testé et nous en sommes très satisfaits.

La durée peut varier de personne à personne,

mais le résultat a été présent au RDV.


Rédigé par cherch-R

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Publié le 12 Mars 2010

Que sont les stéréotypes selon une approche cognitiviste ?            nadine




La notion de stéréotype : fonctions et fonctionnements.


Nous proposons ici un survol des notions de stéréotype et de stéreotypisation.
Après une première définition, sera présentée une petite histoire des notions, puis quelques observations sur leurs fonctionnement.

 



Stéréotype et de Stéreotypisation


Pour Leyens, Yzerbyt et Schadron les stéréotypes sont des "croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, […] les traits de personnalité, […] les comportements, d’un groupe de personnes"*.

Les stéréotypes sont donc une sorte d'image mentale qu'un individu a d'un groupe d'individus et des individus appartenant à ce groupe.


La stéréotypisation est un processus qui consiste à appliquer aux individus "un jugement –stéréotypique—qui rend ces individus interchangeables avec les autres membres de leur catégorie"**

Une personne faisant partie d'un groupe sera donc considérée comme ayant les mêmes caractéristiques que les autres membres du groupe.


Une petite histoire du concept.

Le mot stéréotype vient du grec stereos qui signifie solide et tupos  qui signifie empreinte, marque, caractère d’écriture en Grec et modèle en Latin.
Il est utilisé initialement dans le domaine de l’imprimerie. Le mot indique alors un bloc servant à imprimer une page et pouvant servir pour plusieurs impressions (les pages étaient précédemment composées en caractères mobiles).

Par la suite, le terme sera employé pour indiquer des actions mécaniques.

Jusqu’au XX siècle, le mot aura une signification différente selon le domaine d'utilisation, le trait commun y est l'idée d’un modèle, d’une forme constante.
Dans le langage commun comme dans le langage scientifique le mot aura une acception négative.

 


Le Stéréotype en Sciences Humaines et Sociales.


Le terme est introduit dans le domaine des sciences sociales en 1922 par W. Lippmann dans l'ouvrage L’Opinion publique.
Pour Lippman le stéréotype est une sorte de «carte du monde» qui permet de s’orienter dans la réalité.
Étant trop difficile de saisir la réalité dans sa complexité, on en crée des représentations simplifiées.
La relation à la réalité est donc médiate, médiatisée par ces représentations. C'est à elles que l'on réagit et par elles que l'on voit le monde. Lippman peut ainsi affirmer que "la plupart du temps, nous ne voyons pas d’abord pour ensuite définir, nous définissons d’abord pour voir ensuite."***


Le stéréotype est le résultat du processus de stéréotypisation.

Il s'applique aux groupes et personnes.

 

Tout un chacun se perçois comme membre d'un ou plusieurs groupes, sociaux, culturels, ethniques, religieux, de genre.
Être membre d'un groupe, signifie aussi ne pas appartenir à un autre groupe : si l'on appartient au groupe 'femmes' on n'appartient au groupe 'hommes' ; si on appartient au groupe 'noirs' on n'appartient pas au groupe 'blanc'.
Les stéréotypes s'appliquent aussi bien au groupe d'appartenance qu'au groupe spéculaire.



Fonctions et Fonctionnements :



- Le stéréotype est une généralisation qui permet de rapporter l’inconnu au connu afin de faciliter la compréhension du monde.


- Le stéréotype est partagé. Mais ils existent aussi des stéréotypes individuels, dans ce cas c'est un stéréotype personnel.


- Ils ont une double fonction : ils caractérisent un groupe, mais ils servent aussi à le distinguer des autres.

 

- Les stéréotypes s'appliquent aussi bien au groupe d'appartenance qu'au groupe spéculaire.

Le groupe d'appartenance est appelé endo-groupe, en opposition à l'exo-groupe.


- Les stéréotypes peuvent être positifs ou négatifs.


- Les stéréotypes ont une valeur descriptive et une évaluative.

- Le contenu du stéréotype utilisé pour caractériser un groupe donné change selon le contexte d’utilisation.
Nous avons dit que les stéréotypes caractérisent un groupe, mais servent aussi à le distinguer des autres. 
Selon que l'on veuille définir un groupe ou le distinguer d’un autre, la différence des traits imputés au groupe 
peut être considérable.

En effet les groupes peuvent être distingués sur la base des multiples critères.
Les critères retenus dépendront de la visée du stéréotype, et du groupe avec lequel on compare le groupe
de départ.


- Les stéréotypes réduisent et enrichissent.
Les stéréotypes ne servent pas seulement à simplifier la réalité, ils permettent aussi de rattacher aux sujet 
auquel ils s'appliquent des
autres caractères, pas forcement réellement présents, mais qui font sens pour le  
sujet. Ainsi on pourrait dire que puisqu'un homme aime regarder le football à la télé, alors il aime aussi boire de
la bière !


- Les stéréotypes ont une valeur normative.

Les individus se catégorisent eux mêmes comme membre d’un groupe. Une fois apprises les normes
stéréotypiques de celui-ci, ils les appliquent à eux-mêmes.
Ainsi Marina Yaguelle**** montre que la différence de tonalité des voix des petits garçons et des petites filles est déjà perceptible avant la puberté, alors qu'aucune raison physique ne vient sous-tendre ce fait.

- De plus les stéréotypes fonctionnent comme une grille de lecture de la réalité. Une fois que l’on a stéréotypé un individu on lira tous ses comportements en les rapportant à cette classification : les informations ambiguës seront interprétées de façon à s’adapter à la grille, et un même comportement sera lu différemment selon l’appartenance de la personne à tel ou tel groupe.


 


Stéréotypes, endo-groupe et exo-groupe.


- Les individus ont tendance à considérer les autres groupes comme plus homogènes que leur groupe 
d’appartenance.
Remarquons sur ce point que l’exogroupe est ressenti comme plus homogène tant que le sujet considère son  
groupe comme majoritaire.
En revanche, quand le sujet se sent partie d’une minorité il aurait tendance à homogénéisé l’endogroupe pour 
lui conférer un caractère plus compact, une « éntitivité»***** majeure, qui peut rassurer et justifier des 
éventuelles requêtes.


- La composant évaluative des stéréotypes peut être définie selon sa profitabilité au groupe d’appartenance du 
sujet (auto-profitabilité) ou au groupe extérieur (hétéro-profitabilité).
On remarque que les stéréotypes "extrêmes" généralement vont avoir une valeur positive pour l’auto-profitabilité
et neutre pour l’hétéro-profitabilité, ou alors neutre pour l’auto-profitabilité et négative pour l’hétéro-profitabilité.


- Les jugements sur les membres d’un groupe ont tendance à être plus extrêmes (tout noir ou tout blanc) envers 
les membres de l’endogroupe si le sentiment d’appartenance de la part du sujet à son groupe est fort, et vers 
l’exogroupe si le sentiment d’appartenance est faible.


- Remarquons aussi que les stéréotypes se constituent à partir des informations disponibles sur un groupe. Quand les informations sont rares, la stéréotipisation et l’homogénéité attribuée au groupe seront plus 
importantes
(en ça le choix du type de personnes dont on parle et dont on parle pas dans les médias est fruit et ciment des stéréotypes).




Quelques distinctions.



Stéréotypes et Préjugés.
Comme on l’a dit plus haut le contenu des stéréotypes peut être positif ou négatif (les Italiens sont élégant !), alors que le préjugé est toujours négatif.
Celui-ci repose plutôt sur des croyances personnelles qui sont relativement conscientes, alors que le stéréotype se fonde sur des catégorisations semi-automatiques, et il est par là moins susceptible d’être contrôlé.

 


Stéréotypes et Traits de Caractère.

Il faut aussi distinguer les stéréotypes des traits de caractère. Dire de quelqu’un qu’il est agressif suite à sa participation à une unique bagarre, se rapproche du stéréotype – puisqu'on généralise un comportement donné à la personnalité entière du sujet en question. Mais le stéréotype fait référence à une catégorisation qui implique une interchangeabilité entre les membres d’un groupe donné. Pour l’exemple en question le stéréotype pourrait être de dire « il est un semeur de troubles», un membre de cette catégorie.

 


Stéréotypes et Rôles Sociaux.
Andersen, Katzky et Murray remarquent que les stéréotypes sont plus facilement rattachés à des rôles sociaux, qu’à des traits des caractères.
Ces chercheurs ont démontré que l’on rattache plus facilement des comportements stéréotypées à quelqu’un que l’on définirait par un rôle social (le rôle social est toujours un substantif, par exemple « c’est un professionnel»), plutôt que par un trait de caractère (les traits de caractère étant des adjectifs, par exemple « il est très compétant»).
On confond les attributs qui sont pré-supposés comme propres au groupe avec les qualités des individus qui le constituent.
Remarquons à ce sujet que femme indique les individus féminins de l'espèce humaine et aussi un statut social : celui de personne mariée. Ce statut renvoie à un rôle social traditionnel.
Ce terme unique pour la femme mariée et la femme tout-court ne peut que faciliter l’assimilation de toutes femmes au rôle social traditionnelle de la femme mariée, c'est à dire celui de femme au foyer.
Heritier****** souligne qu’en interrogeant les rapports entre genre, sexe, parenté et pouvoir on peut voir que des rapports sociaux (économiques, politiques, religieux…) pénètrent les rapports de parenté et en deviennent des attributs.
Ces caractères sociaux de la parenté, liés au rôle social, sont ensuite compris comme des attributs idividuels, des traits de caractère. Ils ne sont plus lus comme des attributs dus à la position dans la société, mais comme découlant naturellement du sexe de l’individu.

 



Fonctions Individuelles

- La stéréotypisation permet de simplifier l’environnement pour mieux l’organiser (ou s’organiser).

- Il enrichie un stimulus par des significations.

- Il permet de rapporter l’inconnu au connu.

- Il permet aussi de se définir.



J.P Leyens*******affirme « Catégoriser permet de savoir, ou de dire, beaucoup de choses à partir de peu d’éléments, et d’apprendre, ou de retenir, peu de choses à partir de beaucoup d’éléments ».

 

 


Fonctions Sociales


On peut dire que les stéréotypes facilitent la communication, partager des catégories rendant plus simple l’échange.
Tajfel présente ainsi des fonctions strictement sociales.
Le stéréotype sert alors à :


- Expliquer les événements par une causalité sociale : ceci revient à chercher parmi les groupes sociaux ceux qui pourraient être responsables d’un événement donné (aussi bien social que naturel).

- Justifier le social, c'est-à-dire justifier les relations entre les groupes, les rapports de force, les comportements d’un groupe vis-à-vis d’un autre.

- Éclairer et accentuer les différences entre groupes, dans une visée de différenciation sociale, pour maintenir ou constituer une distinction favorable au groupe d’appartenance.




L’utilisation des stéréotypes par les médias, surtout audiovisuels, est souvent indiquée comme inévitable. En effet le besoin d’aller vite impose d’utiliser des catégories facilement décodables par le spectateur. L’éducation aux médias se révèle alors indispensable pour éviter des lectures caricaturales du message.

 

Ce texte est un extrait du mémoire Le genre en action, Susy Memo, Paris - 2008

 


*J-P. Leyens, V. Yzerbyt et G. Schadron, Stéréotypes et cognitions sociale, Mardaga, 1996. p 24.

**Idem.

***W.Lippmann, Public Opinion, New York, 1922 : cité dans J-P. Leyens, V. Yzerbyt et G. Schadron, 1996.p23

****Marina Yaguello, Les mots et les femmes, Essai d’approche socio-linguistique de la condition féminine, Payot, 1978.

*****J-P. Leyens, V. Yzerbyt et G. Schadron, Stéréotypes et cognitions sociale, Mardaga, 1996.

******F. Héritier, Masculin/féminin, dissoudre la hiérarchie, Odile Jacob, 2002.

********Leyens, J.P. Sommes nous tous des psychologues, Approche psychosociale des théories implicites de la personnalité, Liège : Mardaga, 1983. p 35.

Rédigé par cherch-R

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